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À quoi ont ressemblé ces années pour vous ,ray ban?
J S. - Je suis née dans un milieu bourgeois,sac longchamp, cultivé et parisien. Bonne élève,lunette ray ban, comme vous l'étiez,ray ban pas cher, Rama Yade. En écrivant ce livre avec François Bégaudeau,longchamp, j'ai réalisé que j'exerçais davantage ma jeunesse aujourd'hui qu'à 20 ans. À l'époque,longchamp outlet, j'étais très sérieuse,La jeunesse des banlieues mise au ban,ray ban, toujours le nez dans les livres,ray ban, sans argent en poche pour sortir m'éclater avec mes copains. À contrario,ray ban pas cher, à 30 ans,lunettes ray ban, j'ai acquis une indépendance financière qui m'a donné les moyens de vivre ma jeunesse,lunette ray ban, au sens de l'esprit,ray ban, de la vitalité et du désir de liberté qu'elle représente.
R Y .- Ma famille n'était pas riche,longchamp, mais ma mère,ray ban pas cher, au prix de sacrifices financiers importants,ray ban, nous a inscrites,lunette ray ban, mes trois petites soeurs et moi,lunette ray ban, dans un collège privé plutôt qu'à l'établissement public,ray ban pas cher, peu réputé,lunette ray ban, auquel nous étions destinées. L'excellence était notre obsession. J'avais le devoir de réussir envers mes parents. M'éclater n'était pas au programme; je suis allée pour la première fois en boîte de nuit à 22 ans. Mon message aux jeunes est : « Préparez votre avenir,longchamp pas cher, gagnez votre liberté,ray ban, puis vous aurez les moyens de vous amuser. »
Seuls 26% des jeunes imaginent avoir un avenir prometteur,ray ban pas cher. Pourquoi notre société les marginalise-t-elle autant ,ray ban?
R Y.- Depuis une trentaine d'années,lunette ray ban, à gauche comme à droite, on préfère séduire l'électorat âgé, plus nombreux et mobilisable. Comment le pays pourra-t-il relever les défis de demain avec 20% des jeunes vivant en dessous du seuil de pauvreté ? Personne ne parle de ce drame, puisqu'ils sont sous-représentés.
J S.- Si le rôle d'une société est d'imposer l'ordre, celui de la jeunesse se place du côté du désordre et de la subversion. Certes,La jeunesse des banlieues mise au ban, la crise a changé le regard des adultes sur la jeunesse, mais seulement lorsque celle-ci concerne le cercle des proches (les enfants,La jeunesse des banlieues mise au ban, les amis.). Lointaine, elle continue d'effrayer. Y a-t-il urgence à imaginer une politique générationnelle ?
R Y. - Je le pense. Il est temps de faire des choix politiques en leur faveur. Je projette de lancer à la rentrée un Grenelle de la jeunesse. Aujourd'hui, 35% des emplois aidés et précaires sont occupés par les jeunes. Cessons de subventionner les entreprises pour qu'elles ne recrutent des jeunes que par effet d'aubaine. Il est nécessaire de réformer le collège, ce maillon faible qui n'a pas évolué depuis 1975.
J S. - Il n'y a pas une jeunesse, mais des jeunesses. La véritable question est celle des classes sociales.
Bio express
RAMA YADE
Née en décembre 1976 au Sénégal, elle arrive en France à 11 ans et grandit dans une cité de Colombes.
Diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris, elle intègre l'UMP en 2006.
Ancienne secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'homme de 2007 à 2009, secrétaire d'État chargée des Sports jusqu'en 2010, elle est aujourd'hui ambassadrice de la France auprès de l'Unesco, et a rejoint le Parti radical.
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